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23 septembre 2011

Kiyoharu, depression days killer.

Il y a des artistes qui, sans le vouloir, vous marquent vraiment. Pas toujours subtils, ni vraiment rockin' the floor, mais des artistes à part. De par leur présence sur scène, de par leur excentricité, de par le personnage qu'ils jouent... de par leur voix surtout.

Kiyoharu est un de ces personnages qui m'ont profondément touché lors d'une période difficile. Un des mecs qui m'a forcé à avancer, à lâcher la pression et à reprendre une part de ma vie en mains, rien que par ses chansons. Oh, rien de bien particulier, une voix sur des morceaux électroacoustiques, un mec à part qui a fait un peu de tout, passé du kurofuku kei à un look United Colors of Benetton, d'une apparence de punkeux en baskets au crooner métrosexuel veste et foulard... Un mec changeant quoi. Mais un mec honnête, et bizarrement... dans la continuité de son changement.

Ce qu'il fait en solo vous fout les tripes à l'air. Je l'écoute de moins en moins, mais quand au hasard d'un shuffle un de ses morceaux vient à titiller mon oreille, je monte le son. Je me pose et me laisse envoûter par la musicalité de sa voix, par les accords qui défilent. Je me laisse porter par la vague de ses trémolos. Je me laisse pénétrer de tout le pathos des morceaux. Oui, le pseudo-métalleux de pacotille que je suis aime à se détendre au son d'un crooner homo (ou du moins, qui en donne toute l'impression). À un flot de vibrations sans intérêt. Mais lorsque les premières notes d'Alstroemeria résonnent...


Rien à faire. Cette mélodie est envoûtante, entêtante. Ce qu'il fait en solo a toujours le même effet sur moi : quand dans les périodes de déprime même un Judas Priest ne me met plus la pêche, il suffit d'un de ses morceaux pour me libérer complètement l'esprit. Il y'a une sorte de magie inexplicable dans tout cela. Tout ce qu'il reste à faire, c'est chanter par-dessus sa voix. Même faux. Et retrouver un peu d'entrain, de plaisir de vivre, se libérer des contraintes, voler dans un ciel vidé de ses nuages.

La magie d'un artiste à part.

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