Pages

27 décembre 2011

GACKT - World Tour "Show ur Soul" 2011 at Berlin (3 Août 2011)

Une heure à perdre. Rien qu’une. Et alors, pourquoi ne pas la perdre à écouter une production récente du chanteur plastifié le plus célèbre du Japon ? Le dernier concert passé sur Nicovideo est le concert de Berlin de la tournée Show Ur Soul de YELLOW FRIED CHICKENz. Et autant le dire tout de suite, le succès n’a pas été au rendez-vous pour cette tournée quand on regarde les dates françaises... On va vite comprendre pourquoi ils sont à la hauteur de leur look.

logo

Le concert s’ouvre sur End of the day. Et vous allez souhaiter que ce jour se termine, et qu'il se termine bien vite. Couplets quasi inexistants, refrain potable mais peut définitivement mieux faire. Après trois productions rock intéressantes (dans l’ordre : Jesus, Flower, The Next Decade) et autant de ballades qui se détachent du lot, Gackt se branle depuis bientôt trois ans et il l’assume parfaitement, il a même engagé un second chanteur pour le faire à sa place. J'attends vraiment de voir ce qu'il peut apporter au groupe à part un peu de plaisir à une poupée en plein complexe de vieillesse.

Commençons par les morceaux connus (du Gacktjob donc). Nine Spiral, réussite du chanteur dans le début des années 2000 ressort complètement gâchée en live, on est hélas bien loin du Gacktjob. Enfin, la douleur est de courte durée puisque le morceau se voit réduit à moins de 4 minutes de torture. La suite est du même genre et c’est bien triste, Speed Master dit adieu au vibrato du chanteur (Dakedo kimi wa *pause* Koko ni... Putain, il est où l’Organe ?) Et ces Ouaille effe scie! YFC! YFC! qui me hérissent les sourcils. Non sérieusement, ça ne va pas du tout. Vanilla est à peu près du même calibre, le chant en duo à moitié foiré gâche complètement l’epicness du morceau, les guitares funky sont toujours là (encore heureux...) et les cuivres apparemment réenregistrés sont d’une platitude sans pareille, et je ne parle pas du refrain où Gackt (ou Jon, je sais plus) sonne comme une passoire, seul bon point : le solo de guitare est resté sauf, une chance.

Dans la catégorie « Special prize of the week for being insanely sane », Justified reste intacte, tout comme Mind Forest malgré le chant en anglais, et Jesus n’évolue pas d’un iota ce qui n’est pas un mal. Une sorte de plat de résistance au milieu des hors-d’oeuvre qui m’ont laissé, je dois bien l’avouer, hors service.

Parmi les morceaux inédits ou nouveaux lors de cette tournée, on trouve Last Kiss, qui fait enfin appel à un vrai couplet en duo, à un refrain comment dire... déjà entendu, pas d’originalité au rendez-vous. Et après le premier refrain, le morceau s’affaiblit d’autant avec des voix en plein fade-out, un solo au floyd vite expédié, un final bâclé, et pas d’émotion.

La seconde « surprise » (je vais devoir renommer le blog « guillemets »), Mousou girl, apparemment sans fioriture passerait pour un morceau de remplissage dans un album. On a le côté WTF de Soleil, le floyd omniprésent des dernières productions YFC et de l'album solo de Chacha, à oublier, un refrain plat et une ligne de chant complètement amorphe. Un bonheur. Pour continuer sur la lancée, You are the reason aurait été cent fois plus à sa place sans ces guitares saturées et cette basse omniprésente en mode une corde. Un boys band coréen ferait mieux. Plus bruyante que musicale, on a l’impression que U:ZO vient de s’apercevoir que son potard de son était à 0 et l’a mis subitement à 10. Je ne parlerai même pas du break qui est à vomir, ni de l’outro vocodée à en dégoûter Cher. À éviter, définitivement...

Enfin, une chance, la suite que propose All my love est une ballade larmoyante qui tient sur plus de dix minutes. On se fait chier comme c’est pas permis puisque non, le YFC c’est pas Dream Theater alors ne vous attendez pas à des variations, à un jeu sur les rythmes, à de la folie, à un solo percutant en harmonies (et pourtant avec trois guitaristes, y'avait moyen de faire un truc qui sorte de l'ordinaire) et à des arrangements défiant toute logique, non. Il s’agit juste de faire mouiller dans les rangs et de faire recette sur les années à venir du YFC. Mission complete, ça hurle, ça boîte, ça s’effondre, ça s’évanouit et ça déglutit son restant de repas d’il y a trois jours dans des chutes de bouteilles plastiques sans bouchon (stéréotyyyype alert !). Si comme moi vous aviez trouvé que All my love était le meilleur morceau du YFC depuis... leur naissance, désolé : en live, la magie n'opère pas et le morceau tombe comme une tartine côté confiture.

Episode.0 ne suit pas la même logique et il faut le saluer : le morceau qui avait pu paraître le plus ridicule du lot (rappelons qu’il était entièrement généré par ordinateur avant que Gackt ne s’en empare) s’en sort avec les honneurs. Le refrain est un bonheur sans pareil à côté de ce qu’on a plus subi qu’écouté auparavant (quatre titres, mais tout de même quatre titres), et le break en voix de tête est un régal.
Et enfin, pour clore en beauté un concert qui n’en demandait pas tant, rien de tel qu’un bon vieil Uncontrol tonique. Mais point trop n'en faut et headbanguer sur de la musique de boîte de nuit, je dis non et je ferme boutique.

Un peu comme le beaujolais, le Gackt nouveau tient en bouche mais vous laisse une ivresse amère. Certes, Shinya s’éclate et les breaks à la batterie sont vraiment recherchés, même si sa présence est parfois discutable. Encore heureux le mec a une formation poussée et sait faire la boîte à rythme quand on le lui demande, mais c’est bien le seul membre qui se détache. Jon le chanteur intérim se contente de quelques harmonies avec Gackt, ou de passages de relais et le reste du temps, pas d’invention, Chachamaru se prend pour Sugizo et le reste de la troupe est caché dans le bruit ou en fait, au choix. il faut dire, trois guitaristes qui jouent ensemble mais pas la même partition, forcément ça en fait... point de rock ici, on a affaire à un superband qui se cherche ou à un garage band qui se prend pour un superband, rayer les mentions inutiles.

Pour faire une parenthèse (et par là justifier le nom du bloug), j'avais adoré le tout premier concert de Vamps, quand les morceaux solo de Hyde s'enchaînaient, et les concerts suivants m'avaient laissé franchement pensif. Eh bien ici c'est exactement la même chose, le Otoko Matsuri de 2009 était bien, à part la fausse note de Uncontrol qui apparaissait déjà en mode technoïde, mais je pouvais encore l'excuser. Une fois que les morceaux "originaux" puisqu'il faut bien les nommer ainsi se pointent, le soufflé retombe en cinq sec. Ici d'autant plus que Gackt semble renier complètement ses influences et cède à la simplicité plus qu'il n'est permis.

Le YFC de Gackt est une blague, on le savait, mais les plus courtes sont les meilleures. En attendant je compte bien me nettoyer les oreilles à l’acide d’un bon vieux Motörhead. Lemmy die now.

Source de l'image

4 commentaires:

  1. Hé bah, ca donne envie XD
    Faut que le groupe bosse l'apparence et le succès va reprendre.

    Ps : J'aime ta santiag \o/

    RépondreSupprimer
  2. En gros il fallait y aller que si on était un fan hardcore de Shinya !

    RépondreSupprimer
  3. Voilà, c'est exactement pas ça Clara! C'est un groupe à groupie, donc forcément le look on s'en branle, "ce qu'elles veulent c'nos belles gueules". Et la musique aussi tant qu'à faire, et autant en plus engager des incapables point de vue compo qui iront dans son sens plutôt que de tenter d'apporter un vrai quelque chose, pas vrai Gackt? \ò/

    Welcome Swarley, marre-toi bien \o/

    RépondreSupprimer
  4. En fait je suis le blog depuis l'article sur "Welcome 2 my nightmare" ^^

    RépondreSupprimer