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15 avril 2012

D - Huang di ~Yami ni umareta mukui~

Bons baisers de Chine, signé Mandarine.

D a su présenter aux amateurs de visual kei un J-rock mélodramatique mêlé au metal et à la voix d'ASAGI à l'étendue étonnante. La formation sortait en fin d'année dernière Huang di ~Yami ni umareta mukui~, un EP qui proposait par la même occasion une version internationale améliorée de quatre pistes. Un mini-album représente une telle opportunité d'innovation qu'il serait difficile de la refuser, et il serait toujours intéressant pour le groupe de présenter une ligne d'évolution à une fanbase impressionnante, non ?

6 avril 2012

DEAD END - Dream Demon Analyzer

Les amateurs de heavy metal aiment le changement, c'est bien connu : il suffit pour s'en convaincre d'observer la tendance actuelle. Ce faisant, on comprend très vite que cette affirmation est une aberration sans nom ! Le spectre du passé pèse en effet bien lourd sur les formations en retour après nombre d'années d'inactivité, et les fans sont une entité exigeante qui a la critique acerbe. Un groupe de heavy metal qui ne joue plus de soli travaillés jusqu'à la plus petite harmonie de guitares, ça peut surprendre, et pas toujours en bien. DEAD END, groupe mythique de la scène heavy metal au Japon, l'a bien compris.
Mais tout d'abord, DEAD END, qu'est-ce que c'est ? C'est quatre albums sortis entre 1986 et 1989, un parangon du heavy metal qui s'est construit sur des morceaux sans concession. DEAD END c'est des titres pleins de fureur, comme Spider in the Brain en 1986, quand X peinait à sortir un premier album, avant que n'arrivent hide et Pata. C'est également des riffs solides, des soli fracassants et enfin Crazy Cool Joe qui tient son poste sur la quatre cordes sans flancher et livre des performances mémorables (écoutez Decoy pour vous en convaincre !). Tellement Crazy et Cool que Joe intégrait après la scission du groupe le tout aussi mythique P.A.F. aux côtés de Nobuo "Saint Seiya" Yamada et Pata. Ainsi, après une pause de près de vingt ans la formation revenait en 2009 avec Metamorphose, un album fidèle mêlant ses influences à une digestion du registre musical visual kei actuel. Toujours efficace mais plus sombre, moins speed, arborant un visuel simple, les musiciens se rendaient la même année au festival Jack in the Box. C'était il y a maintenant trois ans et Dream Demon Analyzer, qui vient tout juste de paraître, se pose sur une structure solide qu'il n'a, sans le moindre doute, aucun intérêt à fragiliser.