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27 novembre 2014

Motörhead - Zénith de Paris, 18 novembre 2014

Punk tonight !

Ce soir là c'est une recette à trois ingrédients que nous a préparé le Zénith de Paris. Oh, bien sûr on ne parle pas que des trois membres de Motörhead, mais bien de pas moins de deux premières parties avant le big trio !

Affiche

Le groupe qui ouvre cette soirée est Skew Siskin avec un hard rock à l'atmosphère glam. Pas inconnus du grand public, les Allemands avaient fait les beaux jours de MTV dans le début des années quatre-vingt dix avec If the Walls could talk. Nina C Alice est une véritable pile de charisme et mène tambour battant un groupe pas aussi hyperactif qu'elle. Lemmy semble apprécier filer un coup de main à ce groupe qui le suit dans ses tournées depuis une bonne dizaine d'années maintenant ! Une bonne entrée en la matière bien qu'un peu trop basique, la formation sonne plus Mötley que punk énervé, en fosse les gens apprécient mais en gradins les applaudissements sont peu nourris. Malgré une setlist très courte, l'efficacité est de mise et le groupe s'en va sur le hit cité plus haut, If the walls could talk. Nina enchaîne les vocalises avec le public, mais commet l'erreur de lui faire chanter des montées de gammes qui cassent violemment le rythme... par trois fois. Après la reprise du refrain, Skew Siskin s'en va, remerciant Lemmy.

Lorsque The Damned arrive sur scène, la donne change radicalement. Des punks britanniques avec un petit goût gothique de revenez-y ! "We've come from 1977 to save you from the X Factor!" balance le clown guitariste de la formation, Captain Sensible. "We are the Damned, and we sound a little like this". Ce qui suit, contre toute attente, n'a rien de Sensiblement punk, et le jeu de lumières est enfin au niveau, sans compter le projecteur vert que Dave transporte. Le mélange Cooperien à la sauce Motörhead n'est pas pour rien dans l'ambiance qui règne au Zénith dès que les quinquas se lancent ! Un best of eighties propre à déchaîner l'amateur, avec Dave au micro ressemblant trait pour trait à un Vincent Price déchaîné. "We want to thank Lemmy... who resurrected The Damned back in 1978." et probablement, qui les remet en avant après une trentaine d'années. Le public n'a pas à se plaindre du geste du bassiste, tout ravi qu'il est de la prestation. Vu la représentation entre 30 et 50 ans on peut imaginer que beaucoup les ont connus période New Rose (les veinards). Les barons rendent le micro après une setlist de plus de 10 morceaux sur un Smash it up sans limites, nous annonçant le pire à venir. "Prepare to be killed by death!", remerciant encore une fois Lemmy.

Pour resituer, il est maintenant pas loin de vingt-deux heures. L'arrière-plan aux couleurs d'Aftershock tombe, Lemmy et sa bande arrivent sur scène et les décibels foncent sur les trois hommes. "We are Motörhead... And we play rock'n'roll!" Lemmy, statique mais bien campé, envoie consécutivement Shoot you in the back et Damage case au public français. Les lumières suivent encore remarquablement, et les slams s'enchaînent en fosse. Stay clean suit, et Lemmy dédicace le titre suivant au public et à lui-même, avant que ne résonnent les premiers accords d'Over the top. Lemmy semble effectivement au top, bien qu'un peu affaibli par la maladie. À quasi 70 ans, le mec assure tant vocalement qu'instrumentalement, Lemmy is not dead !

Un solo de guitare sur nappes de synthé en fond permet à Lemmy de récupérer avant d'attaquer Suicide puis Rock it, incoutournable. L'arrière-plan tombe sur un logo plus classique, métallique sur fond noir pour lancer Chase is better than the catch. Entretemps, le trio présente son nouvel album sur Do you believe et Lost Woman Blues, Lemmy haranguant la foule sur un "The next song is from our new album, did you get it? Oh that's right, you guys download now." Phil a fait suivre un bon nombre de guitares différentes cette nuit, entre Gibby Explorer et Flyng V ou Strato plus classique. Doctor Rock voit Mikkey Dee envoyer un solo de batterie posé, avec un son inimaginable. Break avec un jeu de lumières bien rythmé, le show continue pour le meilleur et pour le pire sur Just cause you got the power, Going to Brazil et No class sans la moindre attente. Le show s'achève sur l'instant classic Ace of Spades, avant que Lemmy ne joue une dernière fois avec le public pour un rappel sur l'unique Overkill.

Merci Lemmy. Réussir à foutre par terre un mec qui te voit pour la première fois malgré le fail de la partie principale de moins d'une heure trente... j'attends de te revoir vite. Hellfest ou Graspop, pour moi ce sera une revanche sur la vie, comme ça l'a été pour toi. À presque soixante-dix ans, je voudrais avoir ta forme. Awesome gramps !

2 commentaires:

  1. Ah je ne savais pas que tu l'avais chroniqué, good job !

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  2. Ouais, je l'avais préécrite le lendemain en fait, j'ai retouché beaucoup de choses après (paru le 27) ^^

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