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16 mars 2012

The Joe Perry Project - I've got the rock'n'rolls again

Joe Perry, exilé d'Aerosmith en manque d'émotions fortes, sortait en 1981 I've got the rock'n'rolls again -son second album "solo"- sous l'appellation The Joe Perry Project. À peine un an après le premier essai gagnant du guitariste, et connaissant la qualité des productions du mec, on est à peu près certain d'y retrouver ses marques.

I got the rock'n'rolls again

Let the Music do the talking, premier album solo sorti une année plus tôt, avait déjà la forme. I got the rock'n'rolls again y ajoute le fond, et c'est un cri de révolte qui est gravé ad vitam aeternam sur cette plaque de vinyle arrondie. L'ouverture de l'album se fait sur un riff qui vous gomine les cheveux, en pleine ambiance rock'n'roll sur East coast, West coast. L'atmosphère rock ne faiblira pas durant tout l'album et de ville en ville, de riff en riff, toujours plus inspiré, Joe cherchera à renouer avec le teenager qui bossait jadis ses mélodies avant Aerosmith. No substitute for arrogance, Listen to the rock, Dirty little things, Play the game... cet album est celui d'un rocker qui nie son âge et a le besoin d'exprimer ce qu'il ne peut plus faire avec ses potes après le mal aimé Nights in the ruts de 1979 nourri à la coke et au manque de sommeil.

De curiosités, il n'en manquera pas : entre East coast, West coast qui nous promet monts et merveilles (I will be rocking, for you - I will be rolling, for you - I will be rocking and-a rolling, for you... Wow!), Buzz buzz au refrain inspiré (Buzz buzz, buzz buzz! Buzz buzz, buzz buzz! Buzz off!), Play the game qui... heu... joue le jeu de Buzz buzz (Play the game... oh oh oh, wa wa wa, wa [...] wa wa wa), les paroles ne sont pas non plus repiquées chez Proust. Marque déposée du rock'n'roll ? Symbole profond de la musique populaire ?

Ici la musique puise son inspiration dans les années pérennes du rock'n'roll, et chaque morceau orné d'un solo à la sauce hard rock dure donc rarement plus de quatre minutes. Pourtant la sensation de révolte qui en émane est plus que satisfaisante et malgré une production un peu vieillotte, se distinguant notamment par un chanteur trop en-deçà de l'instrumentation, l'album ne peine pas à rendre son verdict : récidive de rock'n'roll ? Coupable. Préparez-vous après y avoir jeté une oreille une fois, par inattention, à vous aussi vous rendre coupable de récidive : la puissance du good ol' rock'n'roll !

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